Voila déjà plusieurs semaine que j'ai quitté les déserts et les hautes falaises du continent afin de d'échapper au destin qui s'acharnait contre moi. J'en suis venu à devoir fuir à travers les immenses océans pour une simple histoire de dette familiale. J'ai passé la majeure partie du voyage a m'adapter aux conditions de vie sur un bateau, j'ai due passer une bonne semaine à vomir avant de m'habituer à ce roulis. Car oui, je suis né dans un désert de sable et je n'avais jamais vu d'étendu d'eau plus grosse qu'un petit lac. La traversé se fit sans encombre, si ce n'est ce jour où une ombre de la mort nous a survolé, un dragon immense, au moins dix fois la taille de notre vaisseau, rentrait de sa chasse avec un calamar géant, presque aussi grand que lui. Nous ne sommes rien face à eux.
Le seul contretemps que nous avons rencontré fut juste avant d'arriver dans l'archipel. Notre capitaine ayant flairer le mauvais temps préféra temporiser, le temps que la météo soit plus clémente. Au petit matin, nous approchions de la première île de l'archipel. Première terre hospitalière que je pourrais fouler après plusieurs semaines, mais sur notre route, nous avons rencontrer la carcasse d'un bateau qui lui, avait tenté sa chance à travers la tempête et il avait perdu. Nous avons repêcher quelques survivants chanceux, qui avait passer la nuit dans l'eau.
Enfin, le port de cette île se dévoilait enfin à nous.
A peine le bateau s'amarre aux quais d'Apüd, qu'un vieux gobelin accompagné de deux grand gaillards arrive sur le ponton, faisant installer une hampe pour monter sur notre navire et commence à regarder un peu partout. Quand il se tourne vers mois, je sens son regard m'examiner de la tête aux pieds, tel un prédateur aux yeux acérés.
La première chose qu'il doit remarqué, ce n'est rien d'autre que ma peau, ma peau d'airain, mat tirant vers le rouge. Le signe particulier des habitants du désert rouge d'Amnchult. Ensuite, ma taille plutôt grande pour une humaine, mais rien qui sorte de l'ordinaire, soit 1m79. Et enfin, ma coupe de cheveux un peu particulière, mon crane est à moitié rasé et mes cheveux, naturellement auburn, sont décolorés donnant une couleur blanche.
Mes vêtements sont plutôt banal, d'une qualité correcte, mais pas si bonne que ça. Ce sont clairement des vêtements d'été aux couleurs noires, rougeâtre et marron.
Ils sont à la fois ample, mais proche du corps aux extrémités, permettant une aisance dans les mouvements. Pour terminé, on peut remarqué à plusieurs endroits de mon corps des symboles peints à même la peau, d'un bleue pale.
Après nous avoir tous examiné, le désagréable gobelin nous demande de nous aligner, ce que l'équipage fait sans opposer de résistance. Il va alors nous poser à tous une série de questions sur un ton rustre tout en notant les informations récoltés dans son grands calepin déjà noircit par des lignes de texte.
- Nom, prénom, age, race, pays de naissance, raison de l’arrivé dans l’archipel et durée du séjour. Répétait il inlassablement à chaque marin avec sa petite voix nasillarde.
Lorsque ce fut mon tour, je fus prise d'un tract face à ce petit bonhomme si sûr de lui.
- Balta, Ehol'Mia, 23 ans, humaine, Ary'claïm, dans le désert Rouge de Tessalie, sur Amnchult.
- Je sais où se trouve le désert rouge, jeune fille. Répondit il sur un ton méprisant. Bon, raison de l’arrivé dans l’archipel et durée du séjour.
Là, mon trac se transforma en gène, et rouge comme une pivoine, j'attrapais le peu de courage que j'avais et lui répondis :
- Heum, j'ai fuis car je ne pouvais pas rembourser la dette de mon père. On m'a dit que cette terre accueillait tous les parias et ...
- C'est exact. On se fiche éperdument de vos antécédents, c'est juste pour le registre. Donc durée du séjour, longue. Bon, tenez votre document et un bon de réduction valable au "comptoir de la pieuvre". Vous aurez besoin d'un bon repas après cette traversée. SUIVANT ! Finit il par hurler alors que je contemplais les papiers qu'il venait de me donner. Il n'était pas si méchant après tout.... juste rustre.
Je me dirige donc vers ladite taverne, qui n'était pas si compliqué à trouver et je me languissais déjà de faire un bon repas chaud et copieux. Je rentre dans le bâtiment, il est encore tôt, mais quelques personnes sont déjà attablés et derrière son comptoir, un homme bien en chair et un sourire accueillant m'invite à m'approcher.
- Qu'est ce que je peux vous servir ma petite dame. C'est le vieux Rog qui vous envoi à ce que je vois. Dit il en pointant le bon que j'ai dans la main. Je vais vous préparer le plat du jour, avec des poissons tout frais de ce matin. Il donne un petit coup dans une fenêtre donnant sur les cuisines avant de lancer la commande aux cuisiniers. Alors dites moi, mademoiselle, qui êtes vous et qu'est ce qui vous amène dans les contrées de l'archipel du bout du monde.
- Et bien, je m'appelle Ehol'Mia, mais mes consœurs m'appellent Mia. Et je viens d'une petite ville dans le désert Rouge, pas très loin des chaines de montagnes écarlates.
- Ha oui, c'et vrai, maintenant que vous le dites, j'ai déjà eu un client qui venaient de là bas. Continuez, je vous en prie.
- Très jeune, moi et ma sœur jumelle avons été envoyé aux monastères car nos parents, enfin, notre père, ne pouvait pas s'occuper de nous, encore moins financièrement. Au monastère, j'ai été choisi pour être l'une des 33 Divi, les incarnations terrestre d'Alaath, la déesse guerrière. Par nos danses synchronisées, nous essayons d'apaiser les fureurs de la Dame, pour améliorer nos récoltes et la fertilités des femmes ou au contraire, l'encourager à s'enrager contre nos ennemis et nous aider à remporter des batailles. Je marquais un temps de pause, me remémorant ces bons souvenirs.
Mais j'ai due quitter le temple pour ne pas mettre mes consœurs en périls, j'ai fuis aussi loin que j'ai pu et je me suis retrouvé par mégarde sur un bateau qui venait sur le nouveau monde. Sur le navire, j'ai tenté de me rendre aussi utile que je le pouvais du haut de ma totale inexpérience...
Ici au moins, on ne me retrouvera pas si facilement. Dis-je la mine basse.
Le patron, glissant une assiette sous mon nez, toujours ce sourire aux lèvres conclua :
- Quoi qu'il en soit, c'est important de manger et de garder ses forces ! Bon appétit.
Une fois le repas engloutit, je le remerciais chaleureusement,mais il me demanda une dernière chose avant que je ne m'en n'ailles.
- Il faut que vous trouviez une activité rapidement, c'est quoi votre domaine ?
- Heum, je dirais la danse.
- Ho, c'est vrai ! Je pourrais vous embaucher pour me faire quelques représentations en attendant que vous trouviez quelques chose de plus lucratif.
- Pourquoi pas.... bredouillais-je. Moi, une Divi devant m'abaisser à faire des représentations de mon art telle une danseuse de cabarets...
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