Taverne : Le comptoir de la pieuvre

Taverne : Le comptoir de la pieuvre

La nuit est passée si vite dans la société des humains, la ou j’aurais pu chasser quelques uns d’entre eux et me dégourdir les jambes dans la foret, voila que je me retrouve dans ce qu’ils appellent une chambre.

C’est très bizarre, il y a un lit, une table de chevet, une lampe, attend tu veux dire que cette chose émet de la lumière sur commande ? C’est un système de mèche et de lampe à huile… C’est fou ce qu’ils aiment inventé des choses inutiles…    

Je fouille dans mon sac à dos pour en sortir une peau de bête et je m’installe dessus pour essayer d’y  dormir, je suis une elfe noire, je suis nocturne moi pas diurne, ils font chier avec leur horaire décalés.      

Je décide d’aller sortir faire un tour en laissant mes affaire ici emportant que ma dague histoire d’être relativement discrète, l’odeur de la chair humaine passe régulièrement à coté de moi et je dois calmer mes pulsions afin de ne pas les mangés tout de suite … Le premier jour évitons de faire des vagues, cela me permettra de passé inaperçu, d’ailleurs sur l’île, personne n’est venu m’arrêter. Je suppose que c’est un terrain neutre ou je ne risque rien face au soldat, je vais donc devoir inventé une nouvelle méthode pour pouvoir les tués, et les manger….  

Je fais un petit peu de repérage en ville, je repère différent élément important, tel que la banque, la boutique de nourriture des humains qui me fournira un excellent spot pour en trouver, d’autres commerces et enfin la plage…  

je rejoins ma petite embarcation, les planches sont parties avec les vagues. Il ne reste vraiment plus rien, la mer s’abat sur les pontons du port alors que le ciel est noir d’étoile multicolore, je fais demi-tour et retourne à la taverne ou j’y ai laissée mes affaires.

Sous mes pas le bois craque, les gens font toujours autant la fête et moi, je trace dans ma chambre afin de ne pas en attaquer plusieurs avec ma dague qui ne demande qu’à être souillée.   Le barman a un regard bienveillant à mon égard, je lui souris, il me le rend, puis je monte directement à ma chambre.  

Le l’en demain matin, je vais m’asseoir à une table en esquivant une personne qui monte dans les escalier, je lève ma main faisant signe à une serveuse de venir, elle arrive avec un calepin et un crayon, me regardant bizarrement.

« qu’est-ce que je vous sers ? »    
-Vous auriez de la viande épicée s’il vous plaît ?  
« le matin ? Il faut que je vois avec le cuistot s’il peut vous apporter ça.. »
-sinon, une salade fera l’affaire…      

Elle griffonne sur son calepin, puis repart dans la cuisine déposer la note, alors que je m’affale sur la table, du grabuge attire mon attention, une autre femme est en train de danser, puis je retourne à mes pensées, j’attends que la serveuse fasse son travail, mon ventre gargouille un peu, je ne suis vraiment pas d’humeur à faire la fête….  

Peu de temps après la voila qui revient avec mon plat, mais je suis déçue. Il n’y a pas de viande épicée, juste de la salade, tant pis, je m’en contenterais, je me saisis de la fourchette en métal et je commence à manger …

Alors que je finissais mon repas, il devait être 10h du matin à peine passé, que le propriétaire de l'auberge me proposait déjà d'employer mes services afin de divertir la clientèle.
- Enfin, il faudrait que vous me montriez de quoi vous êtes capable. Vous êtes svelte et taillé pour la danse, mais je préférerai en être sûr avant de vous embaucher. J'ai déjà eu affaire à des malandrins.

Puis il me désigna un petit promontoire au fond de la salle, une estrade haute d'une petite dizaine de centimètre, et faisant tout au plus dans les 3 mètres carrés. C'est là que je devais pratiquer mon art devant ces gens. Je scrutais alors la salle, à la fois inquiètes et avec un soupçon de dégoût. Il n'y avait pas grands monde, au comptoir trois personnes le nez rivé sur leurs assiettes, un homme et deux femmes, dont une à la peau sombre, proche de la scène se trouvait trois hommes attablés en train de rire tout en siphonnant les chopines.
Aucuns n'étaient digne de voir les vrais pas de danse d'Alaath, la divine guerrière ! Nous les Divi n'employons pas ces pas de danse à la légère, ils n'auront que des katas, qu'apprennent les novices du temples, à se mettre sous la dent.

Je m'avançais et commençais à m'installer sur la scène, face à cette petite assemblée. La taverne, bien qu'elle accueillait quelques clients, semblait étrangement vide au vu du nombre de personne qu'elle pouvait recevoir lors des moments d'affluences. Je déposais mon manteau de fortune acquis durant la froide traversée et le posais soigneusement sur une chaise mise à ma disposition.
Je me mit face à mon audience, fermais les yeux et prit une grande inspiration, mes bras accompagnaient ma respiration dans de grands gestes, m'aidant à sublimer chaque inspiration et expiration. Quelques coups de fourchette crissaient encore, les éclats de rire avaient laissés place à un calme de curiosité, mais moi, du silence commençait au loin à pointer les tambours. A chaque nouvelle inspiration, les sons se mettaient à résonner de plus en plus fort dans la pièce jusqu'à ce que je me mette à vibrer avec eux. D'abords un rythme lent, que ma respiration suivait, puis les percussions se mirent à accélérer, petit à petit. Mon corps commençait de lui-même à suivre la musique que j'étais la seule à entendre.
Il reproduisait ce qu'il avait fait un millier de fois au court de mes années de pratique au temple. Mes jambes battaient le sol en suivant le tempo, qui se faisait plus rapide à chaque nouvelle seconde, jusqu'à atteindre un rythme effréné. Alors que mes pieds étaient littéralement en train de piétiner violemment l'estrade, mon buste et mes bras réalisait des Kata et semblait pourtant quasiment immobile, comme si mes hanches encaissaient chacune de ces violentes et rapides secousses.

Danse:

Voila comment Moi, l'une des 33 Divi, par mon talent je, leur sublimais ce qui n'était autre que de vulgaire Kata d'entrainement des débutantes !

Et ces sensations qui commençaient à envahir mon corps, cet effet de chaleur torride, qui fluait à travers mon corps, à travers mes veines, qui partaient d'un point pour pas à un autre et y revenir. De minuscules volutes de fumée commençait à apparaître au creux de mes mains. Quel délice que de ressentir les embrassades d'Alaath. Merci de ne pas m'avoir abandonné, ma déesse adorée. Pensais-je fortement alors que mon esprit était perdu dans sa jouissive transe.
J'aurais pu rester dans cet état durant des heures, jusqu'à ce que mon corps lâche de fatigue, comme toute les autres Divi, mais un imprévu vint m'arracher brutalement de mon havre céleste. L'un des hommes du premier rang, l'un des rieurs, venait de m'attraper le poignet et me tira sèchement à lui. Je tombais sur ses genoux, incapable de comprendre ce qui venait de se passer, mon esprit encore bouleversé par ma danse rituelle.
J'étais là, physiquement, mais mon esprit était ailleurs. Je n'entendais que les tambours et voyait ses lèvres immondes remuer lorsque je levais la tête pour le regarder.

La soirée de la veille fut très arrosée. Après cette grande traversée, ils avaient tous besoin de rires, de chansons, d’alcools et de viande bien cuite. Une bonne partie des économies de l’équipage avait été utilisé pour cette occasion, et malgré le taux de change quelque peu suspicieux, le barman avait l’air honnête et heureux de nous faire partager sa cuisine et ses fûts de bière. Décidément, Céleste allait avoir beaucoup de dettes envers cet établissement.

Le lendemain, c’est Céleste qui se réveilla la première. Étant une petite buveuse, elle ne prit pas part aux divers jeux d’alcools de ses hommes, mais restait de bonne compagnie. Elle baillait et s’étira longuement, se réjouissant d’avoir pu profiter d’une bonne nuit de sommeil, chose qu’elle n’avait pas pu faire pendant longtemps. Elle observa ses camarades, encore en plein rêves et dont le réveil allait les faire regretter toutes les pintes qu’ils s’étaient prises. Cette pensée la fit sourire doucement, puis elle commença à s’équiper de son armure.

Une fois prête, elle descendit vers la salle principale de la taverne afin d’y commander un petit déjeuner et, avant même de pouvoir adresser un mot au barman, elle fût captivée par une danseuse qui se trouvait à l’opposée de la salle. Ses mouvements envoûtants, son rythme effréné, et son regard avaient réussi à attirer la curiosité de la jeune femme, qui n’avait plus l’esprit clair, jusqu’à ce qu’un homme interrompit le spectacle. C’était un client quelque peu ivre qui semblait avoir également été envoûté par la danseuse, et avait oublié ses bonnes manières, laissant son instinct prendre le dessus.

L’homme avait attrapé la jeune femme et la tirait vers lui, la faisant tomber sur ses genoux. Céleste s’approchait de sa table, attirant le regard de ses deux acolytes qui se levèrent, l’air menaçant et la raison flouée par leurs boissons.

- T’es qui toi ? T’as un problème ? Hein ?

La femme armurée ne répondit pas, continuant d’avancer en observant attentivement leur troisième comparse qui semblait trop occupée à miroiter ce qu’il avait pêché sur ses genoux. Lorsque l’une de ses mains s’approcha trop près du torse de la danseuse, Céleste attrapa son poignet en le serrant assez fort pour qu’il prenne conscience de sa force et de ce qui l’attendait s’il continuait.

- AAAAH !

En entendant son ami crier de douleur, l’un des deux autres buveurs s’élança vers le capitaine pour la frapper au visage. La femme l’entendit arriver et donna un grand coup de tête dans la main du jeune homme qui s’écrasa contre son heaume de fer, le faisant reculer et pousser un cri aigu.

Le malotru, dont le poignet n’allait pas tarder à se briser, vit la main de son camarade en sang, et finit par prendre peur. Voyant que ce dernier semblait avoir appris sa leçon, Céleste lâcha prise et pris la danseuse dans ses bras, la déposant au sol délicatement. Elle semblait perdue dans ses pensées, et son corps était chaud, mais ce n’était pas la chaleur naturelle du corps humain. Non, c’était comme si un feu intérieur s’était manifesté et qu’elle la faisait sortir par les pores de sa peau. Je sentais la température du métal de mon armure grimper petit à petit. Céleste pris la main de cette femme mais la lâcha aussitôt, surprise par la chaleur importante émanant de celle-ci.

- Madame ? Est-ce que vous allez bien ?

Le nez dans ma salade je suis en train de manger avec une fourchette, je regarde mon plat c’est le calme le plus complet dans le rez de chaussé de la taverne. Le bruit de mon couvert se faisait discret et il y avait cette danseuse dans le fond de la pièce qui faisait toujours son numéro de danse, je ne sais pas où, elle a apprise cette danse, mais c’est pas si mal, de la viande qui bouge est une viande bonne à manger.

Soudain alors que je regarde la scène de loin, une bagarre éclate alors que trois mec alcoolisés attrapent la danseuse sûrement pour leur faire quelque chose de sale, mais voila qu’une femme vient prendre sa défense, son armure m’indique que c’est une mercenaire, mais je n’ai pas moyen de savoir si elle faisait partie du bataillon chargé de me ramener, à priori non, vu qu’elle aussi semble perdue dans ces nouvelles terres.

Je me lève alors qu’elle neutralise à elle seule deux des gars ivres, déjà tôt le matin et déjà ivre, les humains sont pénibles, et eux ils sont pas si comestibles que ça, l’alcool dans le sang donne un arrière goût de dégueu. De ma voix sensuelle et peu agressive, je viens répliquer.

-Dites, qu’est-ce que ce raffuts ? On ne peut plus s’occuper de ses salades calmement ?

Pendant que la fille va porter secours à la danseuse, le troisième homme qui avait assister à la scène à pris peur et n’a pas voulu se méler à la baston de peur de se voir fracasser la main. Il commence à s’enfuir dans ma direction, je l’esquive et je lui fais un croche pied, il tombe à la renverse et voila le troisième neutralisé. d’un simple croche-pied.

-allons en voilà des façons, et que faites vous de vos excuses envers la danseuse ?

Je lui murmure à l’oreille, mais tout le monde peut clairement l’entendre, il s’agit d’une humiliation bien perchée. Je veux pouvoir manger en silence ma salade. De plus si ils lui font du mal comment faire pour qu’elle continue ses spectacles de danses, bien qu’ils soient ridicules, tous… c’est divertissant. Et je peux respecter cela.

Les tambours qui tonnaient si fort jusqu'à présent commençaient à s'estomper et cela pouvait donner l'impression que je reprenais peu à peu mes esprits, mais non, la fureur d'Alaath commençait à affluer dans mon corps. Ma température corporelle grimpant en flèche, plus haute à chaque secondes, je ne sais pas si je pouvait encore contenir cette rage Divine ! Tous ça à cause d'un geste vulgaire, impie. Arrêter une Divi. Mais qui serait assez fou pour arrêter une prêtresse d'Allaath en pleine danse.

Non. Qui serait suffisamment fou pour m'interrompre MOI ! HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA. Hurlais-je à plein poumons, mes yeux s'enflamment alors que mon regard remontait vigoureusement, tout en me dégageant fortement de quiconque pouvant bien me tenter de me tenir par les poignets.

Mon regard:

C'était un véritable brasier venait se s’éveiller en Ehol. Serrant ses dents et laissant filtrer quelques paroles, des volutes de fumées s’échappant de sa bouche lorsque chaque mot était prononcé. QUI. OSE. ME. TOUCHER.
Son regard, littéralement, de braise, étrangement calme et serein se posait minutieusement sur chaque personne a proximité d'elle. Un silence morbide s'était fait dans la taverne, chacun sur ses gardes pour voir ce qu'elle allait faire, prêt à détallé craignant d'avoir réveiller un véritable démon.
Sa respiration, lente, laisser s'échapper elle aussi des nuages de fumée tel que l'aurait fait un mandrake des déserts d'Amnchult(Salamandre de feu, les dragons crachent pas de feu ici ;D ). Passant d'une personne à une autre, sans vraiment s'attarder, mais les transperçant tous par sa vue brûlante.

- TOI ! Dit-je calmement, mais avec force, en pointant du doigt l'homme au sol, le regard fixé sur lui. En un pas, j'étais au dessus de lui et j'armais mon poing qui se mit à s'embraser. Prêtes à fulminer toute ma rage meurtrière dans sa gueule.

Alors que Céleste attendait une réponse de la femme à la peau mât qui semblait en transe, elle entendit le troisième homme tomber à terre, et aperçut une elfe noire qui semblait être intervenue dans l’altercation.

- Allons, en voilà des façons. Et que faites-vous de vos excuses envers la danseuse ?

L’elfe portait une armure légère en cuir et en tissu, ainsi qu’une marque étrange sur son visage, et ses cheveux gris-blonds étaient coiffés en queue de cheval. Céleste était heureuse de voir qu’il y avait des gens du côté de la justice même dans ces îles, puis son attention se porta à nouveau à la danseuse qui se mit à hurler tout en dégageant son bras qui la soutenait. Elle se leva, les yeux brûlant de colère, et épia la salle. L’aura qu’elle dégageait était complètement l’opposée de lorsqu’elle jouait sa performance. Son élégance avait été remplacée par une colère intense, comme si un démon qui s’était déguisé montrait son vrai visage. Une fumée sortait de sa bouche à chaque fois qu’elle expirait.

- TOI !

Le danger était imminent. La personne que Céleste voulait protéger était en vérité la véritable menace. Instinctivement, Céleste donna un grand coup d’épaule pour dégager la femme de feu et la fit reculer de quelques mètres, créant de la distance entre elle et l’homme à terre. Mais quelque chose n’allait pas. Malgré son armure et sa force, elle senti que la danseuse avait amorti le coup, réduisant les dégâts au minimum. Clairement, elle n’était pas qu’une simple protagoniste du spectacle.

Sentant l’accrochage risqué arriver, La femme capitaine lança la chaise la plus proche d’elle vers la guerrière afin de détourner son attention quelques secondes. Sans surprise, la guerrière le réduisit en morceaux en un simple coup de pied de feu, mais cela avait laissé le temps à notre combattante en armure de pouvoir sortir sa lance et son bouclier accrochés à son dos.

- Veuillez cesser votre magie, madame. Ou je me verrai dans l’obligation de vous mettre hors d’état de nuire.

Le regard fuyant de tous les côtés, elle cherche son agresseur avec des yeux de flammes, plop twit, cette femme n’a nul besoin de notre aide et il s’avère que le vrai démon à manger c’est elle. Je devrais peut-être m’y intéressée un peu plus finalement, on dirait un mandrake sur patte à cracher des panaches de fumés à chaque respiration, peut-être que ma magie des plantes pourra me sortir de la mouise bien utilisée.  

Alors qu’elle fixe son regard accompagné d’un éclat de voix accusateur, j’en profite pour sortir ma dague de son fourreau sous ma ceinture, elle n’était pas visible à l’oeil nu, mais maintenant, me voilà en garde prêt à faire face, manquerait pas qu’elle fiche le feu à la taverne comptoir de la pieuvre alors que la totalité de mes affaires s’y trouve, si elle casse mon arc, c’est moi qui serait furieuse.

La soldate avec sa voix ferme menace de faire taire la magicienne du feu, mon regard se porte sur les hommes au sol, ils sont complètement tétaniser les pauvres, en même temps, face à un démon du feu, ton espérance de vie est de courte durée, aussi longue que la lame de mon couteau.  

j’ai un pied en avant un bras devant moi avec la dague qui me sert de bouclier et j’ai mon autre bras prêt à riposté avec de la magie si jamais, elle passe à l’offensive, je peux dire adieu à ma salade, peut-être que, je suis apte à mangé de l’humain finalement, ce soir au menu, barbecue humain, si seulement, elle pouvait lancer son sort sur l’un d’eux en le faisant cuir à petit feu ce serait parfait, ça m’évitera de le faire moi  même.      

-Hé, on est dans une bâtisse en bois, si vous utilisez vos flammes ici, cela nous toucheras tous, vous y compris.  Êtes vous certaines d’en arriver là pour trois pauvres types ?  

Je tente de la raisonner, car selon cette femme, je suis du coté de la justice, mais une viande tendre est quand même plus agréable à mangé, j’espère qu’elle ne va pas foutre le feu à la taverne, ce serait regrettable.

Alors que je m’apprêtais à abattre mon courroux en plein dans son visage, le marquant à vie de ce qu'une Divi pouvait faire. J'entre-aperçu, du coin de l’œil, un mouvement rapide et offensif envers moi. J'eu à peine le temps de me mettre en position pour encaisser le coups, mais ce dernier, plus puissant que je ne le pensais me fit décoller de quelques centimètres. Pas de dégâts, juste une grosse poussette. J'en profitais pour prendre un peu de distance afin de comprendre ce qui se passait.
Les tambours avaient disparu, et je regagnais peu à peu mes esprits au fur et à mesure que le calme revenait en moi. D'un coup d’œil rapide, je remarquais que tous les regards étaient tournés vers moi, comme si j'avais fait quelque chose de répréhensible, mais où va le monde. On se fait déranger et en plus on doit se la fermer ? Au moins, dans le Désert Rouge, on sait ce que c'est que le respect.
Après avoir balayé la salle d'un regards rapide, je venais de trouver celui qui m'avait empêcher d'appliquer ma divine punition, enfin, la divine punition De Palaath. Un petit gars recouvert d'une épaisse couche métal, qui à présent empoignait une chaise à sa porté et me l'a balança dessus sans le moindre avertissement.
D'un geste voluptueux, réflexe d'une longue pratique martiale, le talon s’abattait sur la chaise, laissant traîner une gerbe de flamme dans son sillage. L'impact, violent, laissa exploser la chaise de bois en une myriade de petits morceaux fulminants. Non seulement il m'attaquait sans semonce, mais maintenant, l'individu me menaçait de la pointe de sa lance.

- Veuillez cesser votre magie, madame. Ou je me verrai dans l’obligation de vous mettre hors d’état de nuire. Me sortait elle, d'une voie trop fluette pour être celle d'un homme. Cette dernière réplique eu le don de raviver les flammes du brasier de le colère qui commençait à  s’apaiser. Pour qui se prenait elle, non seulement elle interféré, mais en plus elle prenait le parti de mes agresseurs.
A peine venait elle de terminer sa réplique, qu'une elfe noire, assise au comptoir m'avertissait que le bâtiment était fait essentiellement de bois, certes un peu humide, mais quand même en bois, inflammable... Pour trois pauvre types. Je tentais par tous les moyens de garder mon calme pour lui répondre, tous en gardant la guerrière dans mon champ de vision.

- Ce ne sont pas de pauvres types, mais des criminels. Répliquais-je d'un ton dur. En Tessalie, pour ce qu'ils viennent de faire, on lui aurait coupé les deux mains et crever un œil à chacun de ses compagnons. Le ton de ma voix se faisant plus dur à chaque mots, il était possible de ressentir la colère qui l'envahissait. D'autant plus que je ne m'étais pas attardais pas sur la nature du crime qu'ils avaient commis, mais au vu de la terrible punition, elles devraient comprendre qu'un ne touche pas et encore moins, qu'on interrompt pas une Divi. Quand à toi, tu ferais mieux de t'écarter de mon chemin si tu ne veux pas cuire dans ta boite de métal. Tous les dégâts ne seront que de ta responsabilité, ta mort y comprit.
Je marquais un petit pas de danse, qui m'amenait à une position défensive, semi accroupi avant de me relever d'un bond tous en agitant mes bras en quelques mouvements frénétique. Puis je levais mon pieds de quelques centimètres centimètres avant de l'abattre au sol vigoureusement. Au moment de l'impact, une vague d'air chair s'en dégageait, réchauffant la pièce de quelques degrés pendant que flammes commençait à lécher le bout de mes doigts.
- Dernier. Avertissement. Écartes. Toi. Lui intimèges-je, les dents serrées. Donnant un coup de pieds subtil dans une chaise, sans l'endommagé, mais avec force et d'une grande précision, en direction de la porteuse de bouclier.

Ehol'Mia:

Malgré l’intervention de l’elfe pour calmer la guerrière de feu, cette dernière semblait trop perdue dans sa colère pour vouloir ni pouvoir s’arrêter et respirer. Elle ressemblait à une lunatique dont le pays d’origine louait ses méthodes plutôt barbares. Mais ici, nous ne sommes pas en Tessalie.
Gardant sa posture de combat et déblatérant des propos menaçants tel une chienne qui aboit, la jeune dame montrait qu’elle ne reculerait devant rien devant cet affront. Céleste se préparait à devoir en découdre.
Après un pas fluide et quelques mouvements de bras, elle leva sa jambe avant de l’abattre au sol, laissant une bouffée d’air chaud se propager dans la salle.

Une magie de feu, des marques sur le corps, et surtout une colère intarissable la rapprochant de la démence. Une essentialiste …

- Dernier. Avertissement. Écartes. Toi.

Elle enchaîna ensuite en poussant une chaise dans la direction du capitaine qui, d’un geste, l’arrêta net en y posant le pied.
Le problème avec les essentialistes, c’est que leur puissance se jauge à la force de leur croyance envers l’illusion qu’on leur a forgé dans leur subconscient. Et si les suppositions de Céleste s’avéraient être vraies, il allait être difficile pour elle de l’arrêter.
Quelques instants après, les soldats de la femme en armure descendaient les escaliers, réveillés en alerte par le grabuge de l’étage du bas. Ils étaient équipés de leurs armures et prêts à protéger leur commandant. Sans un mot, ils formèrent un cercle autour du danger évident se trouvant dans la salle, bloquant ses issues possibles. Puis Arsen, l’un des soldats, prit la parole.

- Capitaine ! Nous écoutons vos ordres.

La situation dégénérait, et il n’était pas question que la mission principale soit mise en retard à cause d’une querelle de comptoir. Céleste, après quelques secondes de réflexions, entama une conversation avec le barman.

- Barman, j’accepte votre proposition de la veille pour devenir votre garde personnel.
- Hein ?!

Le barman, complètement désemparé par la situation, fut surpris par les mots de la femme en armure, acquiesçant aussitôt en signe d’approbation.

- Oui oui !
- Merci … Et en tant que première mission, que voulez-vous que je fasse de cette jeune dame ?

Le barman mit du temps avant de comprendre les intentions de Céleste, puis prit une voix plus sérieuse et sévère.

- Eh vous ! La danseuse ! La démonstration est terminée, alors je vais vous demander d’arrêter ici avant que mon comptoir ne devienne plus que cendres.

Le barman préféra demander directement à l’intéressée d’arrêter sa « performance », ce qui semblait plus approprié pour qu’elle se calme. Céleste resta à l’affût, faisant signe à l’homme vicieux et ses amis de s’enfuir en vitesse avant qu’ils ne se retrouvent six pieds sous terre.
Malgré leurs jambes tétanisées, ils réussirent à se mettre debout avant de détaler aussi vite qu’ils pouvaient.

- N’oubliez pas de payer vos bières !

Suite à la remarque de l’elfe, l’un des hommes était revenu pour déposer quelques pièces sur le comptoir avant de s’enfuir à nouveau, jetant un dernier regard vers la femme de feu.

Alors que les principaux intéressés quittaient la scène, la femme colérique lança ce qui semblait être le prix de son repas vers le barman, puis enchaîna avec des propos assez curieux, donnant l’impression que les deux guerrières avaient inversée leurs rôles et leurs actions.

- Tu es irresponsable, cruelle et orgueilleuse. Pour un coupable, tu préfères m'affronter en risquant la vie de tant d'innocents, ici présent, comme s'ils n'étaient rien à tes yeux. Mais ça ne se passera pas comme ça. Je ne suis pas comme toAAAAAAAAAAH.

Elle enchaîna en lançant la chaise dans les airs, puis la fit exploser en milles morceaux d’un coup de pied agile. Aussitôt, les soldats ainsi que Céleste utilisèrent leurs armures et boucliers pour bloquer la majorité des copeaux de bois qui menaçaient le peu de client présent dans la salle, protégeant la plupart des spectateurs. Une fumée créée par l’explosion remplissait la salle quelques secondes avant de disparaître, laissant voir que la danseuse s’était enfuie.

- Elle est partie par la porte !
- Ne la pourchassez pas ! Nous ne représentons pas l’ordre sur cette île, et ses futures actions sortent de notre juridiction.

Alors que les soldats s’apprêtaient à entamer la chasse, ils se stoppèrent net, suite à l’intervention de leur capitaine.

- Cependant … Barman. Existe-il une quelconque milice dans la ville ?
- Nous avons bien des soldats en charge de notre sécurité qui se trouvent aux points stratégiques de la ville. Le plus proche d’ici n’est pas loin du tout, vers les quais !
- Balt, va prévenir les autorités sur cette femme. Je la soupçonne d’être partie se faire justice à soi-même.
- Oui, capitaine.

L’un des soldats partis sur le champ en direction de la milice locale à toute allure, pendant que les autres attendaient les ordres.

- Barman, je m’en vais régler quelques affaires et je reviens vers vous.
- Pas de problèmes. Et tu peux m’appeler Yao !
- Très bien, Yao.

Elle lui adressa un dernier hochement de tête avant de sortir de la taverne avec ses hommes. Malgré l’incident de ce matin, elle ne perdait pas son objectif d’explorer les îles et d’y trouver un endroit paisible où s’installer. Étant certainement le meilleur endroit pour embarquer vers les autres îles, elle se dirigea également vers les quais mais à une cadence moins rapide.

Elle enfila sa capuche alors qu'elle avançait rapidement dans l'avenue principale de la ville, mais tout en évitant au maximum d'attirer l'attention. Les deux zouaves, eux, courraient comme des dératés, bousculant tous ceux qui se trouvaient sur leurs chemins sans la moindre once d'amabilité, que ce soit des des enfants, des personnes âgés ou de grandes armoires de muscles. Rien ne les arrêteraient, sortant leurs armes pour menacer ceux qui tentaient de les ralentir, mais sans jamais s'en servir, du moins, pour le moment.
Gardant un œil en arrière, seule une personne sortait de la taverne derrière moi. Était elle à ma poursuite ou à celle de ces hommes ? Surement moi, satanés hérétiques... Toutefois, il était seul, il ne devrait pas m'opposer trop de résistance s'il décidait de tenter de m’arrêter.

Revenons en à nos salopiots. Au vue de leur vitesse, et si la distance entre l'auberge et leur objectif avait été plus grande, Ehol les aurait surement perdu ou aurait due vraiment accélérer le pas, mais c'était sans compter le grand chambardement qu'ils avaient laisser sur leurs passages...

Le port, c'était leur destination et plus précisément, un grand galion dont le drapeau était blanc avec, par dessus, ce qui semblait être une femme à une jambe et de couleur rouge. Le bateau était plutôt grands, mais à moitié délabré, sa coque noirâtre était couverte d'algue et de coquillage, mais malgré ça, leur équipage semblait plus que conséquent. Plusieurs douzaines à vu de nez, sans compter ceux qui se trouvaient à l'intérieur.
Les deux hommes été en train d'attendre que leurs équipiers leur descendent un moyen d’accéder au navire, quand l'un deux restait figé dans sa direction, ne s'en rendant pas compte au début, car elle était en train de tenter de décompter le nombre de membre d'équipage. Elle s'en aperçu lorsque ce dernier bousculât l'un de ses camarades et la pointa du doigts. Une petite agitation s'organisa, mais il valait mieux détaler pour le moment. Trois bouffons sont gérable, vingt, beaucoup moins.
Repartant dans le sens opposé, dépassant l'auberge, en direction de ce qui semblait être un grand marché ouvert.